samedi 3 avril 2021

Terreur Nocturne

 


 

Peut-être que certaines personnes qui passent par ici ont entendu ma petite saga audio Les cauchemars de Maëlys. Si ce n’est pas encore le cas, je vous invite à aller voir ma page YouTube pour la découvrir !

J’aime bien travailler ce format, car il me permet de faire de courtes nouvelles et de bosser avec d’autres supports. Que ce soit pour l’enregistrement ou le montage final de l’épisode.

Il y a quelque temps, j’ai eu la chance de faire une petite collaboration avec le podcast Dans Le Noir. Pour l’occasion, j’avais écrit un épisode inédit et qui n’était pas en rapport avec Les cauchemars de Maëlys, j’ai nommé : Terreur Nocturne.

J’avais envie de vous en parler un petit peu. Il y aura peut-être quelques spoilers pour celles et ceux qui n’ont pas entendu le podcast, mais rien de traumatisant.

Au tout départ, je me suis retrouvée un peu stressée, car j’avais plusieurs idées en tête, et je ne savais pas laquelle travailler en priorité. J’ai pris l’habitude de tenir un journal de mes rêves et cauchemars, il est régulièrement mis à jour sur mon ordinateur. Mais j’ai aussi un carnet non loin de mon lit, ainsi qu’une application sur mon téléphone portable pour les noter lorsque c’est frais.

Les écrire me permet de me les sortir un peu de la tête et de ne plus y penser. Et c’est également très pratique quand je fais le point avec mon thérapeute et qu’on en parle.

Donc me voici devant ce fichier, à parcourir certains de mes rêves, en me disant que je pourrais me baser sur l’un d’entre eux pour rédiger une ébauche d’épisode. Mais voilà, ce principe, je l’utilisais déjà et je voulais un peu en sortir.

Puis, je me suis souvenue d’un épisode relativement traumatisant que j’ai vécu quelques années auparavant. Je cherche dans mon document, le retrouve, et pour une fois je me remercie d’avoir eu ce réflexe. La première ébauche de Terreur Nocturne était née.

Je n’avais pas connu tant de paralysie du sommeil que ça, peut-être une ou deux à tout casser. Et celle-ci, c’était quelque chose. Juste avant, j’avais eu un cauchemar assez marquant, qui m’a servi de base et que j’ai romancé pour le podcast. Me réveiller de ce cauchemar complètement immobilisée, alors que je voulais crier, me relever, savoir ce qui faisait ce bruit dans ma chambre, ça a été au-delà de l’angoisse pour moi.

Pendant un moment, j’ai cru que c’était mon homme que j’entendais. Car il m’arrive de hurler quand je dors, oui le « sommeil réparateur » ce n’est pas pour moi. Et au moment où il m’entend, il me secoue pour me sortir de là. Je sais que ce point fait un peu débat, s’il faut réveiller quelqu’un qui cauchemarde ou non. Mais bon, personnellement, je ne m’en suis jamais plaint. Sauf que lorsque je me suis souvenue qu’il n’était pas présent, je suis passée de l’angoisse à la terreur. Je m’imaginais les scénarios les plus terribles, du style que quelqu’un était en train de me cambrioler et défonçait la porte, des trucs comme ça.

Lorsque j’ai enfin réussi à me bouger et à voir autour de moi, la première chose que j’ai remarquée, c’est cette créature qui s’est trainée en rampant sous mon lit. Soudainement, c’est devenu d’un confort très rassurant. Et déjà que je suis persuadée que j’ai des entités sous mon pieu… Mon chat était déjà sur mes couvertures, et à l’instant où j’ai trouvé le courage de me lever, je l’ai embarqué avec moi. Elle était un peu surprise… et mon homme aussi, lorsqu’il est rentré. Je lui ai sobrement dit « Je crois qu’il y a un monstre sous le lit ». Il commence à me connaitre et il est allé vérifier avec moi. Mais il n’y avait rien. Mais peut-être qu’il était simplement parti se terrer ailleurs…

Si vous avez entendu l’épisode, là vous vous dites « Tiens, étrange, je n’ai pas l’impression que ça se termine là pourtant. ». Effectivement. J’ai aussi voulu parler de ces songes qui ont l’air plus vrais que nature, où vous vous déplacez librement dedans, sans vous rendre compte que vous êtes en train de dormir.

Presque l’intégralité de mes rêves, et cauchemars, sont comme ça. Et lorsque je m’aperçois que je suis en train de dormir, je dois faire preuve d’une certaine imagination pour me convaincre de m’éveiller. Ça ne marche pas tout le temps malheureusement. En fait, ça ne marche presque jamais. J’ai beau me hurler « Mais réveille-toi, putain ! » et me secouer mentalement, parfois il faut un moment avant que mes paupières s’ouvrent. Je crois que la plupart du temps, c’est là que je me mets à brailler. Mon homme peut me faire revenir, mon chat aussi de temps en temps. Le plus souvent, c’est mon réveille-matin.

Souvent, il m’arrivait également de m’éveiller à l’intérieur même de mon rêve. Quand ça se produit quatre ou cinq fois avant que je sois dans le monde réel, je savais que j’allais passer une bonne journée. Que ce soit à cause de la fatigue ou du stress engendré par un scénario digne d’Inception, avec le contrôle en moins.

Surtout que ça pourrait être relativement sympa, je ne me plaindrais pas si je songeais toutes les nuits que je m’envoyais en l’air avec tous les acteurs que je trouve irrésistiblement canons. Et que lorsque je me réveillais, c’était dans un autre rêve avec une nouvelle personne. Je ne suis pas compliquée.

Mais non, pour moi ça va être la maison avec quelques détails qui changent, dernièrement c’est la fenêtre de ma chambre qui m’a mis la puce à l’oreille. Je la trouvais différente. Puis les proportions d’une autre pièce de mon foyer m’ont fait tilter également.

Et une fois que je me dis que quelque chose cloche, l’orage va tomber, la pluie avec, la demeure se retrouvera plongée dans les ténèbres et une engeance grouillante et rampante va venir me pourrir l’existence. Dans l’un de mes songes, j’avais essayé d’écraser tous les insectes que je pouvais voir, mais c’était vraiment compliqué.

À partir de ce moment-là, je panique, je cherche à m’éveiller, mais je me réveille dans mon rêve, bref… Le même cirque jusqu’à ce que le monde réel ouvre ses portes… et que je me souvienne que finalement, c’est peut-être bien ça le véritable cauchemar.

Lorsque j’en ai discuté avec mon thérapeute, il m’avait dit d’essayer de me faire une image mentale pour me protéger. On avait déjà commencé à travailler dessus. Et mon image mentale… ce n’était pas un être humain. Je pense que certaines personnes vont sourire, mais pour moi, ma protection, c’était mon chat.

Je vous fais un peu la version abrégée, sinon on y est encore demain. Mais maintenant, j’essaye de faire intervenir mon chat pour avoir une présence rassurante. Et c’est déjà arrivé plusieurs fois où mon rêve se retrouve soudainement envahi d’une dizaine, voire quinzaine, de minettes blanches. Généralement, elles ne font pas grand-chose, mais ça a le mérite de faire baisser mon rythme cardiaque. Une fois aussi, mon chat s’est transformé en espèce de… chat énorme et vénère, je ne trouve pas d’autres mots, et il m’a protégée en dévorant le monstre de mon cauchemar.

Là où c’est moins marrant, c’est que parfois, c’est l’ennemi qui gagne et qui l’emporte. Du coup, j’essaye de développer une nouvelle faculté dans mes rêves, c’est de revenir en arrière. Et curieusement, quand c’est mon chat qui est sur le tapis, ça marche relativement bien.

Enfin, voilà… Un peu sur l’origine de cet épisode, qui arrivera normalement le samedi 10 avril sur YouTube et IGTV. De ce que j’ai voulu retransmettre dedans. Et de ce que je vis la nuit.

Miniature YouTube de Terreur Nocturne.

 

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